PETITION POUR LE SPORT

Lors de l’examen le 16 janvier en séance publique au Sénat de la mission « Sport, jeunesse et vie associative » du projet de loi de finances pour 2025, le gouvernement du Premier Ministre François Bayrou a déposé à la hâte un amendement visant à réduire les crédits du programme 219 « Sport » de plus de 34 millions d’euros.
Alors que nous manquons de clubs, de salles et gymnases et d’éducateurs pour répondre entièrement à l’envie des Français de pratiquer le tennis de table dans un club dans le sillage de l’immense réussite des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, la FFTT s’offusque de la trajectoire budgétaire incompréhensible proposée par le Gouvernement.
Le projet de loi de finances pour 2025 prévoyait déjà une réduction de plus de 100 millions d’euros du budget du ministère des Sports (hors crédits exceptionnels liés aux Jeux), portant un coup dur à un budget qui peine déjà à atteindre 1 milliard d’euros et ne représentait déjà qu’à peine 0,2 % du budget de l’Etat. Le gouvernement a décidé d’aggraver la situation en déposant cet amendement qui ampute de 34 millions d’euros supplémentaires un budget qui devient marginal.
En conséquence, la FFTT s’associe au mouvement de protestation lancé par le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), en adressant un « Carton Rouge » au Gouvernement qui souhaite réduire de 33% le budget « Sport » du ministère des sports. C’est tout simplement inadmissible même si nous comprenons que le sport doit participer à l’effort national de manière proportionnée.
En tant que président de la Fédération Française de tennis de table et de président de la commission Héritage de l’Agence Nationale du Sport, je tiens à exprimer mon profond désaccord. Cette proposition met en péril tous les bénéfices que notre sport apporte à la société française.
En effet, le Ping est bien plus qu’un simple sport. C’est :
  • Un outil essentiel pour la santé publique. Le ping, ouvert à toutes les générations, est une pratique qui permet à toutes et à tous de bouger, prévient les maladies liées à la sédentarité et améliore le bien-être mental ;
  • Un lieu d’éducation pour une jeunesse en rupture et en perte de repères ;
  • Un pilier de l’inclusion sociale. Nos salles sont des lieux où se rencontrent et s’épanouissent des personnes de tous les horizons, partageant des valeurs communes d’entraide et de respect ;
  • Un acteur économique et d’insertion sociale. Les clubs de Ping participent au dynamisme local en créant des emplois, en offrant des stages et des formations et en valorisant nos territoires.
Réduire ce budget du ministère des sports de 34M€ qui s’ajoutent aux 100M€ exigés par le Gouvernement de Michel Barnier, c’est risquer :
  • La fermeture de nombreux clubs. Des projets menacés par des financements insuffisants, privant des milliers de passionnés de leur terrain d’épanouissement ;
  • Un accès limité pour les jeunes. Moins de ressources signifie moins d’animations et d’opportunités pour faire découvrir le ping aux nouvelles générations. Mais c’est aussi un accès limité pour les plus anciens pour qui le sport est un véritable antidote à la vieillesse ;
  • L’avenir de nos sportifs de haut niveau. Des athlètes, modèles d’inspiration, pourraient voir leurs carrières compromises par un manque de soutien.
C’est donc le sport dans son ensemble qui est en danger, et avec lui, des milliers de vies, de projets et d’initiatives. Nous devons réagir tous ensemble ! Soutenons nos clubs. Garantissons à chaque enfant, à chaque citoyen la chance de pratiquer un sport. Préservons l’avenir de nos champions et de notre culture sportive.